Carnaval de Villers-la-Ville

Historique

En 1972, des villersois cherchent à occuper les enfants durant le congé de Carnaval. Lucien Binamé, un commerçant, a une idée: organiser un défilé dans les rues du village. Secondé par Edouard Vanderlin, Joseph Delvaux, Edgard et Josiane Denis dont les véhicules servent de support pour la sonorisation, le premier cortège voit le jour le 15 février, jour de mardi gras.
Le carnaval de Villers est né et l’expérience ravi au point que l’expérience est reconduite l’année suivante. Dans la foulée, un comité est créé.

Pour l’édition 1974, le syndicat d’initiative fourni son aide et un fermier local, Roger Callewaert, prête un char pour véhiculer le groupe. Cette année-là, le thème du cortège sera « Blanche-Neige et les 7 nains ». Maria Flamand et Justin Vanderlin viennent s’ajouter à l’organisation.

En 1975, l’organisation prend de l’ampleur et on parle désormais de cortège et de carnaval. Le comité se choisi enfin un nom définitif: C.C.A.P. (Comité du Carnaval et d’Animation Populaire. Lucien Binamé est le premier président, toujours accompagné de la même équipe, renforcée par Joseph Stalmans. La date est aussi fixée au dimanche qui précède le mardi gras, par facilité d’organisation.

Les années suivantes, le comité multiplie les initiatives pour d’une part alimenter ses caisses et d’autre part offrir le meilleur spectacle aux enfants de l’entité. Sorties dans l’autres festivités déguisés en Schtroumpfs, fabrication de vélos de cirque, tout est fait dans la bonne humeur.

En 1980, les salles et cafés locaux ne suffisent plus à accueillir les festivités et le comité loue au chapiteau pour les groupes. Gilbert Menne, directeur du Service de Recherche Historique et Folkloriques de la province de Brabant, invite le C.C.A.P. a racheter Marie Doudouye, la géante du groupe « les merlots » dissout quelques temps plus tôt.

Pour les 10 ans de l’association, en 1982, le C.C.A.P. fait venir Franck Michael et Mino qui sont les vedettes du bal du soir. Dans la foulée, la durée des festivité augmente avec le bal des enfants du samedi après-midi, à l’initiative de Josiane Denis.

En 1983, Marie Doudouye devient officiellement la géante du C.C.A.P. après un passage chez l’esthéticien. La géante d’osier et de carton est désormais faite d’acier et de polyester, une nouvelle jeunesse s’offre à elle. Le comité va désormais pouvoir multiplier les échanges avec les autres festivités.

Trois ans plus tard, le carnaval a bien grandi et a été contrait de déménager: il siège désormais sur la place communale, au lieu dit du Ramipont. Des loges foraines sont aussi présentes sur les terrains d’un commerçant local, Raymond Courtain.

1987 voit la création d’un groupe de Gilles. Nommé « Bossus du Ramipont » par son fondateur Bernard Janssens.

Le 5 février 1989, un groupe originaire de Villers-Perwin nommé « Les optimistes inconscients » se présente au carnaval avec un géant, Jules l’Optimiste. Ce dernier y rencontrera Marie avec qui il se fiancera en juin, lors de la fête du quartier Bon-Air de Céroux-Mousty.
Les journaux titrent à propos du carnaval: « De la couleur, de la musique et des confettis, un cocktail très réussi pour l’édition 89 à Villers-la-Ville »

Dimanche 1er septembre 1991, après un an et demi de fiancailles, Jules et Marie se disent oui devant M le Curé de Villers-la-Ville et M le Bourgemestre. Devant de nombreux géants, le groupe des moines, les Bossus du Ramipont, les villersois et le soleil, le mariage est célébré. Une bière nommée la Marijul est brassée pour l’occasion. Ce jour de Saint-Gilles (ça ne s’invente pas), restera dans les mémoires.

En 1992, pour les 20 ans du comité, le C.C.A.P. prépare 2 semaines de festivités avec, entre autre, une exposition rétrospective des éditions précédentes, un bal à la viole, la plantation d’un arbre commémoratif et de nombeux groupes extérieurs symbolisant l’Europe des 12. L’édition se termine par le rondeau des gilles et des fêtards sur la place communale.

A l’occasion de l’édition 1994 du carnaval, nouveau déménagement puisque le carnaval quitte le centre de Villers pour le lieu qu’il occupe actuellement: le parking des ruines de l’Abbaye de Villers, gentiment prêté par M et Mme Canestrier. Un soutien logistique est aussi fourni par le Syndicat d’Initiative tout proche. Pas moins de 20 groupes locaux dont un groupe nommé « MARVILSARTIMEL », contraction des premières syllabes des 5 villages de l’entité lancé par le comité afin de rassembler les isolés et constituer un groupe occasionnel.

Le succès est toujours au rendez-vous les années suivantes avec la création de l’Association des Villes Carnavalesque du Brabant Wallon sous l’impulsion de Gilbert Menne (vous vous souvenez? celui qui nous a permis de récupérer Marie Doudouye 15 ans plus tôt). En 97, le C.C.A.P. marque le coup pour son 25ème anniversaire avec une soirée Oberbayern où l’on fait la fête jusqu’au bout de la nuit. Les enfants ne sont pas en reste avec leur bal où le nombre de lauréats passe à 10.

En 2001, les Bossus du Ramipont fêtent leur 15 ans en tirant un feu d’artifice qui clôture les festivités.

Pour l’édition 2005, Villers prend des airs de Rio avec un groupe de danseuses brésiliennes qui vient renforcer les groupes locaux. L’année suivante, le carnaval revient à ses origines en relançant le cortège des enfants qui s’élance de l’école communale de Villers le samedi après-midi pour rejoindre les ruines. Cette année-là, le cortège était ouvert par un imposant dragon chinois.

En 2011, afin d’offrir le meilleur spectacle possible à son public, le C.C.A.P. s’associe à MKF Events dans l’organisation de la soirée du samedi.

Programme de 2012, déjà 40 ans que ça dure. Et on espère au moins en faire 40 de plus!

Suite au retrait de MKF Events fin 2013, c’est GYEvent qui reprend la co-organisation de la soirée. C’est l’occasion pour le comité de revoir l’organisation de son week-end en proposant dès 2015 une soirée concert le vendredi.

En 2018, le comité innove de nouveau avec le food truck festival dans le centre du village. Et après plusieurs années de séparation suite à l’arrêt des activités des Optimistes Inconscients, Jules, Marie et Léonore sont réunis pour la première édition du jour des fous, le 27 octobre à Marbisoux.

A l’occasion du carnaval 2019, l’Oberbayern (arrêté en 2004 par manque de personnel) revient au programme à la place du concert du vendredi soir. Franc succès au rendez-vous grâce à une animation de qualité fournie par le Renouveau Musical de Genappe.

L’édition 2020 est marquée non pas par un virus originaire de Chine mais par le passage de la tempête Ellen lors du week-end du carnaval, heureusement le chapiteau tient bon et les villersois font la fête durant 3 jours.

Quelques semaines après cette fête, le pays était confiné, la saison carnavalesque arrêtée…

2021! Sombre année carnavalesque. Le comité élabore une série de plans pour pouvoir offrir une belle fête aux villersois mais malheureusement, le COVID, bien installé, empêche tout rassemblement. Qu’a cela ne tienne, le CCAP organise avec Oli Mystero une soirée virtuelle suivie par plus de 900 personnes par écrans interposés. Le dimanche, les géants sortent dans les rues pour une partie de cache-cache avec les villageois.

Affaire à suivre en 2022…